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PORTE DE SORTIE

by Aymeric Jeay

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1.
LA SAISON HAUTE Soudain elle a voulu de lui Un détail dans la voix Dans la peau un repli Elle n’a plus eu le choix Elle n’a plus rien montré Qui dise quoi que soit d’autre Qu’un désir voilé Une attention dévote Pour autant la terre n’arrête pas de tourner Mais que font les autres ? Que font les autres ? Il avait l’air dégagé Seul au milieu des hôtes C’était le grand air presque l’été La saison haute Elle n’a plus eu le choix Un sourire un canapé Une coupe après l’autre La fatigue envolée Elle, poisson et pilote Ailleurs elle n’aurait rien su faire Ses yeux auraient glissé Deux peaux restées étrangères Au service de leur majesté Deux peaux restées étrangères... (A. Jeay)
2.
PORTE DE SORTIE Où on s’écrit des lettres : juré, promis ! Plus besoin d’elle plus besoin de lui Alors on marche seul à tâtons la nuit Dans la bouche un goût amer… On s’dit qu’un jour de chance tombera l’argent Monnaie trébuchante contre sentiments Mais on restera seul à jamais démuni Quand il faudra trouver une porte de sortie A l’air libre A l’air libre A l’air libre les cœurs esseulés usent de gros calibres pour se racheter A l’air libre Y’avait des filles jolies en jupes perchées Et au ras des pâquerettes des garçons de café Encore un verre, encore un sursis Tourne, tourne la terre, vous me donnez le tournis Oh ma petite sirène ! Viens me chercher Dans l’eau d’autres prunelles me suis noyé Doit y’avoir une flèche, ça doit être écrit : Direction la mer… A l’air libre A l’air libre A l’air libre les cœurs esseulés usent de gros calibres pour se racheter A l’air libre Il n‘existe plus guère d’endroits enfumés On a changé de siècle en restant allongés Si je lui dis je t’aime : alarme incendie ! Extinction système garantie Donnez-nous une chance d’aimer autrement Que dans les silences assourdissants Vivre comme Diogène ou en dame pipi Oh, la belle affaire ! A l’air libre A l’air libre A l’air libre les cœurs esseulés usent de gros calibres pour se racheter Pourriez-vous me dire s’il existe ici Quelque chose qui ressemble à une porte de sortie ? (A. Jeay)
3.
STATIONS BALNEAIRES Dans les stations balnéaires Emploi du temps un peu vague En tenue légère, légère Beaucoup d’ennui, un peu de drague Si vous ne savez pas quoi faire Rendez-vous ce soir minuit au chemin des douanes Avec des flacons de bière, du mauvais whisky Une bouteille de champagne Tout ce qui fera l’affaire Pourvu, pourvu que l’ivresse gagne Dans les stations balnéaires Des heures perdues sur les rabanes Entre lunettes et crème solaire Et le soleil pour seul gardien du bagne Tu vois la jolie caissière ? Je parie l’avoir déjà croisée à la montagne Si vous ne savez pas quoi faire Rendre-vous ce soir minuit au chemin des douanes Avec des flacons de bière, du mauvais whisky Une bouteille de champagne Tout ce qui fera l’affaire Pourvu, pourvu que l’ivresse gagne Si le monde est à refaire Autant le refaire à la belle étoile Entre perroquet et pull corsaire Allongé à la belle étoile (A. Jeay)
4.
DE GAULLE / JFK Si un océan nous sépare Et bien d’autres choses encore S’il est à craindre que cette histoire N’arrive à bon port Une fois pour toutes, je récuse mes doutes Et mieux encore : je récuse mes torts On pourrait voyager léger entre deux aéroports On pourrait voyager léger Tu risques de trouver ça bizarre Mais moi le bizarre j’adore Et après tant et tant de faux départs J’ai enfin perdu le nord Une fois le billet empoché Envol au-dessus des remords Il me faudra encore appeler A la descente d’aéroport Ou bien d’une rue accidentée Décroche ! S’il te plaît, décroche ! Je ne sais plus ce que je fais Décroche ! Si entre nous deux s’écoule l’océan Atlantique Deux idées de la démesure pas vraiment symétriques Que suis-je venu chercher d’autre que l’extatique instant Où ta main romprait le charme mécanique D’une voix enregistrée ? Décroche ! Décroche ! Dans une chambre à 200 dollars où s’invite le trafic Je fais des photos numériques en guise d’au revoir Et y dessine un homme qui plonge Quelque part en eaux profondes Entre de Gaulle et JFK Entre de Gaulle et JFK (A. Jeay)
5.
Les adieux 03:11
LES ADIEUX C’est une brûlure C’est un onguent C’est de l’usure C’est le jeu amoureux Est-ce que tout simplement Ils n’arrivent as à se dire adieu ? Ca fait combien de temps Qu’ils n’arrivent pas à se dire adieu ? Dans leurs pires instants Il y aura toujours eu ce feu Ah, mais qu’est-ce que tu veux ? Est-ce que tout simplement Ils n’arrivent pas à se dire adieu ? Ca fait déjà longtemps Qu’ils n’arrivent pas à se dire adieu C’est leur histoire banale A la fois sublime et triviale C’est le besoin impérieux De la chair et des sentiments à deux Et ça leur laisse au creux des bras Des picotements ou des bleus C’est un trop plein de vie Qui déborde et sort de son lit Tel un torrent capricieux Leur interdit de se dire adieu Ah, ! mais qu’est-ce que tu veux ! Ils n’arrivent pas à se dire adieu ! Ah, ! mais qu’est-ce que tu veux ! Deux adolescents qui parlent de mourir pour si peu Jusqu’au martyre, jusqu’au sang, jusqu’au bon Dieu... (A. Jeay)
6.
Sous pente 04:44
SOUS-PENTE Sur les grandes avenues Aux lignes parallèles Je marche, enfin navigue à vue Comme privé de sommeil La pierre y est blanche et charnue Les formes solennelles Halte à un bistrot en vue Quand mes jambes flagellent Je me replonge dans les flux Y puise une énergie nouvelle Avant d’aller affronter l’inconnu Avant d’aller me cogner le réel Entre les murs de ton sous pente Nous mesurons l’étendue D’une passion adolescente Je me suis étendu sur elle Et nos corps à demi-nus Ont cessé d’être pluriels Ont redit l’essentiel Je me suis étendu sur elle Et nos corps ont rejoint les flux Ont changé d’échelle Ont redit l’essentiel De grands ciels azurs, battus Par les vents me rappellent L’évidente beauté du superflu Le besoin d’immatériel Peut-on vivre dans une telle absence De règle, comme suspendu ? Attiré par le chant de sirènes Ballotté de reflux en reflux Entre les murs de ton sous pente Nous mesurons l’étendue d’une passion adolescente Je me suis étendu sur elle Et nos corps à demi-nus Ont cessé d’être pluriels Ont redit l’essentiel Je me suis étendu sur elle Et nos corps ont rejoint les flux Ont changé d’échelle Ont redit l’essentiel (A. Jeay)
7.
AMOUR EN SURSIS Ils se sont connus sur un air de fête Loin de Paris Au bord d’une mer étale De ciels infinis Et ce fut comme une brève escale Ce fut comme un amour en sursis Comme un amour en sursis L’homme a besoin de conquête Et il lui a promis Même si en cachette De venir à Paris Pour y crever la gueule ouverte De bonheur volé Elle demeure sourdement inquiète Ce fut comme un amour en été Oui comme un amour en été Le troisième acte : non loin une rivière Lui, inconscient de ses actes Lui réclame le fer Elle accepte, elle se rétracte Pourquoi ce repli ? Leur romance jusqu’ici intacte… Et pour repousser la noyade Ils retrouvent la mer Sous la blancheur du sable Les pavés de l’enfer Ils ont perdu le code Perdue l’envie Perdus les corps Perdu Paris Ce fut comme un amour en sursis Oui comme un amour en suris (A. Jeay)
8.
CLIMATS TEMPERES C’est une belle journée, il me reste une place Tu pourrais être mon passager : direction les grands espaces Nous roulerions toutes vitres baissées Avec le vent de face Embarque ! c’est une belle journée Je n’aime rien comme l’air marin Caressant le dos des dunes, les aiguilles de pin Je n’aime rien comme l’air marin, Zéro degré latutide horizon lointain Connais-tu ces longs mois d’été où le temps s’efface ? La sécheresse, l’infinie clarté, aussi Ces pains de glace pour rafraîchir nos peaux bronzées Pour atteindre les plaisirs en surface Nous sommes en climats tempérés Je n’aime rien comme l’air marin Qui console et dénude de tout lendemain Je n’aime rien comme l’air marin Zéro degré latitude, horizon lointain Je n’aime rien comme l’air marin Qui console et dénude de tout lendemain C’est une belle journée Nous sommes en climats tempérés Embarque ! (A. Jeay)
9.
ENTRELACS DU DOUBS J’ai vécu de rapine J’ai marché dans tes combines J’étais sens dessus dessous Dans les entrelacs du Doubs Non loin de Bourg-en-Bresse J’avais le feu, les poulets à mes fesses Je me suis vu la corde au cou Et dans les poches des trous Dans les entrelacs du Doubs Un jour tu me juras N’aimer personne comme moi J’en suis tombé à genoux Dans les entrelacs du Doubs J’ai serré la main à des huiles Pour éviter de prendre des tuiles J’me suis acheté un six-coups Dans les entrelacs du Doubs J’étais le devin aux abois Qui dans le doute, entre là Où se monnaie quelques centimes La vue de beautés bisontines Dans les entrelacs du Doubs Un jour tu me juras N’aimer personne comme moi J’en suis tombé à genoux Dans les entrelacs du Doubs Ce dont je suis resté le plus fier C’est d’y avoir passé l’hiver Au milieu des hulottes, des hiboux Dans les entrelacs du Doubs Et je me lèverai de bonne heure Pour aller me refaire ailleurs Je s’rais devenu complètement Sioux Dans les entrelacs du Doubs Et je me lèverai de bonne heure (A. Jeay)
10.
REPERAGES EN EAUX TROUBLES Repérages en eaux troubles chez sa meilleure ennemie Il met son costume neuf et ses souliers vernis C’est la saison des orages : des éclairs déchirent l’azur Non loin de soudaines zébrures et le ciel blanchit Il connaît bien la route, mieux encore de nuit De l’eau perle en fines gouttes dans son dos, il s’écrie : « C’est mon dernier voyage ! je vais bientôt te confondre » Non loin le tonnerre gronde et l’essuie-glace gémit L’essuie-glace Il se prépare pour une repérage en eaux troubles Chez sa meilleure ennemie Il enfile un costume neuf et révise ses alibis Le ventilateur hors d’usage lui fait se desserrer l’encolure Il choisit l’accélérateur comme exutoire à sa rage Vers qui roule-t-il en trombe raison et sens interdits ? Une voix sortie des ondes chante « Ralentis, ralentis » Mais qu’a-t-il faire de cet adage ? Qu’a-t-il faire de cet adage Quand on est comme lui… (A. Jeay)

about

Aymeric Jeay textes, musiques
Enregistré et mixé au Studio Grenat, Strasbourg
Mastering Jay Franco, Sterling Studio, New York
photos : Gaël Lachaux, modèles : A. Jeay, Ophélie Pruvost.

cd en boitier cristal livret 8 pages couleurs disponible à l'achat sur aymericjeay.com

contact > aymericjeay@gmail.com

credits

released January 12, 2011

musiciens : Aymeric Jeay, Olivier Piment, David Demangeon, Gregory Pernet, Rym Boos, Serge Nassif, Didier Hoffman
ingénieurs son : Romain Ferrey, Olivier Piment, Studio Grenat
mixage : Romain Ferrey, Studio Grenat
mastering : Jay Franco, Sterling Studio, New York

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Aymeric Jeay France

Aymeric Jeay compose et écrit des chansons qu'il édite en albums autoproduits et joue régulièrement en concert, seul ou accompagné. Il réalise lui-même ses pochettes et vidéo-clips. Il lui arrive également de composer des musiques pour des films, des performances, des ciné-concerts. ... more

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