1. |
Rase campagne
03:09
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Ainsi commence l’histoire, par une phrase anodine
J’ai besoin de remparts, j’ai besoin de collines
Je voudrais rentrer tard, bien plus que tu ne l’imagines
Je voudrais rentrer tard, le reste à ceux qui le devinent
Vivre en rase campagne m’a toujours effrayé
Les villes sont des montagnes inexplorées
Vivre en rase campagne c’est un peu cher payé
Pour un retour au calme
Compagnon d’infortune, quand le sommeil est un tort
Je m’abandonne à l’étude de vieilles cartes aux trésors
A Sable d’Or, près des dunes à mains nues creuserons encore
A Sable d’Or, près des dunes : réunis dans l’effort
D’un pays de cocagne je me suis entiché
Sancho Panza et son âne à mes côtés
Les châteaux en Espagne et autres odyssées
Font battre la chamade à mon coeur chamarré
Ainsi commence l’histoire et voici comme elle se termine
Sur le quai d’une gare, quand la ville s’illumine
Adossé aux remparts je contemple le défilé
Il faudra bien tôt ou tard m’y aventurer
Adossé aux remparts je contemple le défilé
Il faudra bien tôt ou tard m’y aventurer
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2. |
Les petits garçons
02:59
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Si je verse une larme
Vous me direz “Imbécile !
Il faut que jeunesse te passe,
Il faut que tes yeux se décillent”
J’entends cette mise en garde
Mais l’écho s’en est mêlé
C’est la tectonique des plaques qui nous éloigne
Alors je m’accroche à ce fait
Que tous les hommes ont été des petits garçons
Grimpant dans les arbres, le regard tendu vers l’horizon
Car tous les hommes ont été des petits garçons
Les tempes diaphanes et le visage rubicond
Si je verse une larme
Mes souvenirs eux sont 1000
D’amont en aval ils cavalent
Heureux les indociles
Si je dresse une carte
De tous ces moments passés
Une sorte de transe me gagne
L’écho peut toujours résonner
Mais tous les hommes ont été des petits garçons
Assis aux branches des arbres, le regard tendu vers l’horizon
Car tous ces hommes ont été des petits garçons
Les yeux pleins de larmes et de l’air brûlant à plein poumons
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3. |
Il reste des îles
03:29
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Un geste d’acteur
Une nuit d’amour
La vue est singulière
Sur les hauteurs
Au-dessus des toits
L’ombre d’un voleur
L’ombre d’un chat
L’ombre d’un voleur
Est-il ?
Est-il encore loin ?
Ce territoire indien ?
Il reste des îles
Est-il ?
Mais le décor s'efface
Est-il encore loin ?
Il reste des îles
Ce territoire indien ?
Mais plus beaucoup d'espaces
Allons voir ailleurs
Allons voir autour
Il paraît que les terres
Ont des rancoeurs
Là où pointent nos doigts
Là où battent nos coeurs
Là où portent nos voix
Là où battent nos coeurs
Il reste des îles
Est-il ?
Mais le décor s'efface
Est-il encore loin ?
Il reste des îles
Ce territoire indien ?
Mais plus beaucoup d'espaces
Est-il ?
Il reste des îles
Est-il encore loin ?
Ce territoire indien ?
Il reste des îles
Mais le décor s'efface
Il reste des îles
Mais plus beaucoup d'espaces
Tu revois ce parc
Ces milliers de fleurs
La surface d’un lac
Où quelque château se meurt
Et dans l’air du soir
Tu entrouvres les lèvres
Une fumée cobalt s’élève
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4. |
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Pourquoi l’amour est-il si volatil ?
Pourquoi d’un coup s’arrête-t-il
Au tombé d’une épaule
A la mince étoffe qui la frôle ?
Avoir des yeux est pour un homme
Le plus commun des crimes
Si on songe, mon cher Watson
A ce qui s’y imprime
Le vent souffle où il veut
Et me fait plisser des yeux
Non ce n’est pas moi qui décide
Ni du moment ni du lieu
Où je deviens combustible
Pourquoi l’amour ne prend-il
Pas plus au sérieux son rôle ?
Pourquoi d’un coup se moque-t-il
De ses propres paroles ?
Il n’y a de vraie aventure
Sans le feu à tous les étages
L’amour, le vrai, le grand, l’impur
N’existe sans les paysages
Je le regarde dans les yeux
Et lui dis “Fais ce que tu peux
Vois comme ces terres sont arides
Difficile d’y mettre le feu
Mais ce n’est pas moi qui décide”
Pourquoi l'amour est-il si volatil ?
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5. |
Bientôt midi
03:59
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Rien ici qui condamne
Rien non plus qui protège
Il n’y a que les belles âmes
Pour croire en de tels privilèges
Le plus dur est sans doute
Cette absence de règle
Pourquoi ne pas en faire une arme ?
Quelque chose enfin qui allège
Et te sourit
Comme les pas dans la neige
Au son assourdi
Quelque chose enfin qui allège
Et te sourit
Comme les pas dans la neige
Est-ce une si grande tâche ?
Qu’y a-t-il au fond à y perdre ?
Du pas des amants désunis
Tu es prémuni
Le plus dur est sans doute
Que personne ne soit de mèche
Il est bientôt midi
Je parie
Combien d’hommes en colère
As-tu croisé aujourd’hui ?
Combien de rêves à terre
Pour un assouvi ?
Combien d’hommes en colère
As-tu croisé aujourd’hui ?
Combien de blessures dans la chair
Enfouies
Combien d’hommes en colère
As-tu croisé aujourd'hui ?
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Aymeric Jeay France
Aymeric Jeay compose et écrit des chansons qu'il édite en albums autoproduits et joue régulièrement en concert, seul ou accompagné. Il réalise lui-même ses pochettes et vidéo-clips. Il lui arrive également de composer des musiques pour des films, des performances, des ciné-concerts. ... more
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